Stephen LAWS
Macabre L
Presses de la Cité
120 francs, 430 pages
Jaime bien Stephen Laws. Si si, je vous assure. Il fait partie de cette
nouvelle génération dauteurs anglais à linstar de
Christopher Fowler ou Kim Newman. Javais adoré Le Veur,
un de ses meilleurs romans, publié dans la défunte collection
"Epouvante" de Jai lu alors quil nétait pas encore connu en France.
Puis était venu Gidéon dont loriginalité mavait
séduit. Alors quand est sorti Macabre, jétais sûr
de passer un bon moment.
Et flûte et re-flûte. Misère de misère.
Zut et re-zut, je me suis trompé (euh
en réalité,
ce nest pas précisément ce que jai dit mais je préfère
épargner vos oreilles chastes).
Déjà le titre ne me plaît pas. Macabre
(si si cest la bonne traduction). Je ne vois pas le rapport avec
lhistoire. Laws ou son éditeur ont-ils cherché à
attirer le lecteur par ce titre vulgaire et tapageur.
Mais si le pire nétait que cela, je fermerais
les yeux. Hélas, il y a le sujet du roman en lui-même.
Naïveté. Mièvrerie. Voilà comment
on pourrait qualifier cette histoire. Pas la peine que je métende
sur elle. Sachez seulement que lécrivain anglais nous gratifie
dune énième confrontation entre le Bien et le Mal. Soit
car je sais quil est très difficile dy échapper dans le
fantastique, mais ici cest trop gros, trop facile, trop évident.
Dun côté, il y a les gentils (un groupe de jeunes gens merveilleux),
de lautre, les méchants (une hôôôrrible secte
et des hôôôrribles voyous assoiffés de sang et
de meurtres). Au milieu de ça, vous ajoutez un soupçon de
télépathie, un grain de démonologie et une pincée
de morts-vivants. Vous mélangez et vous obtenez Macabre,
un produit trop banal pour faire date.
Cest dommage car Stephen Laws possède une écriture plaisante, vive et claire (ceux qui ont lu ses précédents romans le savent). Mais ici, lhistoire est trop pesante et rien ny fait : on sennuie (pour ne dire pire). Même moi, votre serviteur, qui suis dune nature indulgente, je nai pas pu soutenir lépreuve. Jai mis trois mois à lire Macabre, marrêtant des semaines entières, le temps de lire dautres livres plus plaisants.
Pourtant jaime bien Stephen Laws